Devenir parent, cela peut faire peur, donner le vertige et bouleverser. Oui mais souvent ce sentiment survient après l’arrivée du bébé, lorsque l’on prend la mesure des responsabilités qui incombent au rôle de parent et du rythme de vie qui est désormais le nôtre. Le tabou autour de la dépression post-partum commence à tomber, les témoignages fleurissent et l’accompagnement se développe. Ok, mais qu’est-ce qu’il se passe lorsque ce sentiment-là, on le ressent durant la grossesse ? Avant même d’avoir touché du bout des doigts à sa nouvelle vie, avant même d’avoir rencontré son enfant.

Il s’agit d’une dépression pré-natale, maladie tout à fait légitime et atteignant entre 7 et 12% de futures mères et entre 6,5 et 11,5% des futurs pères.

Certains parents font, par exemple, de violents cauchemars, angoissent lorsqu’ils-elles pensent à la vie qui les attend et/ou n’arrivent pas à commencer à se projeter et à préparer l’arrivée du bébé (matériel de puériculture, choix du prénom, etc.). Les personnes atteintes de dépression pré-natale auront les mêmes symptômes qu’une dépression “classique” ou post-partum :

  • Perte d’appétit ou trop grand appétit
  • Grand besoin de sommeil ou insomnie
  • Tristesse, irritabilité et anxiété
  • Culpabilité, regret, découragement
  • Perte d’intérêt pour les choses qu’il-elle aime habituellement
  • Pensées suicidaires

Si tu ressens un ou plusieurs de ces symptômes et surtout, si tu as des pensées suicidaires, parles-en à ton entourage, aux différent-e-s professionnel-le-s qui te suivent et ne reste pas seul avec ce ressenti. Il est tout à fait compréhensible d’être bouleversé, submergé et envahi par un tourbillon de pensées angoissantes quant à l’arrivée prochaine d’un enfant. Et cela ne fait de toi en rien un moins bon parent. Tu es et seras toujours le meilleur parent pour ton enfant, quoique tu vives.

Les services d’urgences psychiatriques et détresse psychologique des différents cantons romands sont disponibles 24h/24 et 7j/7.

Vaud : 0848 133 133

Fribourg : 026 305 77 77

Genève : 022 372 38 62

Jura : 144

Neuchâtel : 032 755 15 15

Valais : 0800 012 210

Tu peux aussi consulter le site www.santepsy.ch qui est plein de ressources.

Tu peux donc, sans honte, en parler avec ton-ta gynécologue, médecin de famille, sage-femme, chercher un groupe de soutien, prendre des médicaments spécifiques (sans crainte pour ton enfant), etc. C’est ton droit le plus strict !

La société d’aujourd’hui vénère la parentalité et il peut donc paraître difficile de dire que l’on est triste d’être enceinte ou d’attendre un enfant, que cela nous angoisse, que cela ne représente pas le bonheur ultime pour nous, etc. Cependant, les choses changent, les tabous se brisent et c’est notre volonté, chez Parentalescence, de mettre en lumière tous les parents, même ceux qui ne se retrouvent pas dans ce rôle.

Le podcast BLISS Stories a consacré son 109e épisode à ce trouble de la grossesse. Cours vite l’écouter ici pour avoir le témoignage de Laura.

Mais surtout, surtout, n’oublie jamais qu’au bout du tunnel, il y a toujours de la lumière. ✨

Yasmine

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