Nos séjours à la maternité

Nos séjours à la maternité

Il me tient à cœur de partager avec toi mon ressenti par rapport à ce que j’ai vécu lors de mes deux séjours à la maternité lors des naissances de mes fils.

J’ai premièrement accouché en 2018, à la Clinique de la Source. Avant de tomber enceinte, j’ai contracté une assurance privée, me permettant d’accoucher en clinique, pour diverses raisons :

  • Je voulais accoucher en présence de ma gynéco (que j’aime d’amour).
  • Je voulais avoir une chambre seule
  • Mon mari pouvait rester dormir avec nous durant tout le séjour.

Durant mon séjour, je suis restée 4 jours (accouchement un mercredi soir et retour à la maison le dimanche matin). Voici ce que je referais :

  • Demander à mon mari de rester tous les soirs avec nous
  • Demander à ma mère de venir me tenir compagnie lorsqu’il devait s’absenter
  • Donner une lolette à mon fils lors dès la première nuit (pour pouvoir dormir un peu)
  • Prendre mon coussin de la maison
  • Demander à ce qu’on m’enlève vite les cathéters (que je ne supportais pas)

Ce que je changerais :

  • Refuser certaines visites (c’était les portes ouvertes ma chambre ????) et/ou au moins donner des plages horaires
  • M’octroyer des siestes (j’avais peur qu’une visite débarque à tout moment)
  • Dormir avec mon fils dans le lit d’hôpital
  • M’autoriser à avoir encore un gros ventre après l’accouchement
  • Regarder la télévision (je me disais que j’étais une mauvaise mère si je regardais la télé plutôt que de m’occuper de lui…Bref !)
  • Faire du peau à peau
  • M’autoriser à confier mon fils quelques heures aux sage-femmes pour pouvoir me reposer (je croyais encore au concept de la mère parfaite…)
  • Être mieux accompagnée pour son premier bain (je n’ai pas pensé à lui mettre les pieds contre la paroi de la baignoire et donc il a hurlé…????)
  • Allaiter à la demande sans regarder l’heure

Lors de mon deuxième accouchement, en 2019, j’ai également accouché à la Clinique de la Source, et suis aussi restée 4 jours (accouchement le mardi matin et retour à la maison le vendredi soir). Voici ce que je referais :

  • Prendre mon propre coussin d’allaitement
  • Donner une lolette à mon fils dès la première nuit (pour pouvoir dormir un peu)
  • Prendre mon coussin de la maison
  • Demander à ce qu’on m’enlève vite les cathéters (que je ne supportais pas)
  • Dormir avec mon fils dans le lit d’hôpital
  • Le laisser quelques heures aux sage-femmes pour pouvoir me reposer
  • Accueillir le grand frère avec le bébé dans le berceau pour qu’il ne soit pas jaloux de le voir dans mes bras (et lui offrir un jouet)
  • Limiter les visites
  • Regarder la télévision sans culpabiliser

Ce que je changerais :

  • Plus de peau à peau
  • Demander un deuxième bain pour bébé (le premier a été écourté, car il a fait ????????), afin de prendre le temps.
  • Que mon mari puisse dormir au moins la première nuit avec nous. Il n’y avait pas de lit d’appoint donc il est rentré quelques heures après l’accouchement pour aller dormir ????.

Je sens que j’étais mieux armée et mieux dans mes baskets de maman la deuxième fois, donc c’est la preuve que l’information et le partage d’expérience sont la clé d’une parentalité décomplexée et sereine. J’en suis convaincue !

Bon séjour à tou-te-s et belle rencontre avec vos bébés ! ✨

Yasmine

J’ai envie de partager avec toi mon séjour à la maternité, les choses que j’aurais faites pareil et celles que j’aurais changées.

J’ai accouché à la Clinique de la Source à Lausanne. Je suis entrée à la maternité le vendredi 1er novembre vers 2h30 et suis ressortie mardi 5 novembre en fin de journée. J’y suis donc restée 5 jours et 4 nuits.

Ce que je referais :

  • N’accepter que les visites de nos parents, nos sœurs, le parrain et la marraine
  • Avoir mon ordinateur avec moi pour terminer mes albums photos de la grossesse
  • Avoir un livre et/ou un journal
  • Demander que l’on prenne soin de ma cicatrice avec un lavement

Ce que je changerais :

  • Faire plus de peau à peau avec mon bébé.
  • Le garder dans la chambre avec moi la nuit : j’ai laissé mon fils toutes les nuits en mode « il faut que je profite de pouvoir dormir tant qu’on peut s’en occuper ». Et même si c’est une réalité, un besoin, j’ai actuellement une forme de culpabilité de ne pas avoir gardé mon bébé H24 avec moi, alors qu’il venait de passer 9 mois dans mon ventre. Je pense que c’est aussi cela qui a accentué mon anxiété de rentrer et me retrouver « seule » la nuit. Ceci n’est que mon ressenti et le but est en aucun cas de te faire culpabiliser si tu as laissé ou gardé ton enfant ! J’ai fait ce que je pensais être juste sur le moment et je sais que je ne dois pas avoir de regret par rapport à cela.
  • Demander aux sages-femmes de m’installer mon bébé en cododo pour qu’il puisse dormir tout prêt de moi, car était ce dont il avait besoin.
  • Demander, dans la mesure du possible, un-e « référent-e » pour l’allaitement, avoir des informations complètes et en une fois : j’ai reçu beaucoup d’informations, toutes très utiles, mais en plusieurs fois, sur toute la durée de mon séjour et j’aurais préféré les avoir en une fois. Je pense que cela aurait été top d’avoir aussi un petit fascicule avec les positions, des conseils, etc.

Julie

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Mon post-partum

Mon post-partum

Tu es mon premier bébé, je souris de vivre ces premiers moments avec toi mais mes yeux sont hagards, perdus, brumeux et vides. Je ne suis pas là, mon esprit est ailleurs et il erre sans savoir où il doit aller. Je ne comprends pas, je ne sais plus qui je suis, je ressens de l’incompréhension pour ce que je suis en train de vivre.

Tu a été tellement désiré, je suis tombée enceinte très vite, ma grossesse a été idyllique, mon accouchement magique mais dès l’instant où l’on te pose sur mon ventre : c’est le vide. Je ne ressens rien, ni soulagement, ni bonheur. Juste rien. Et je suis bouleversée de ne rien ressentir.

Pourtant, dans mes mots et gestes envers toi, je suis « une mère parfaite » mais dans ma tête, ça ne suit pas. Je suis un robot, une maman automate. Je sais que je t’aime très fort mais mon cerveau est en black-out. Pourtant, je ne m’identifie pas du tout avec les symptômes du baby blues ni ceux de la dépression post-partum.

Je ne me reconnais pas de ne pas pleurer de bonheur, je suis perdue lorsque tu pleures. J’ai un besoin, presque viscéral, du soutien verbal et de la présence de ton papa. Qui suis-je devenue et où est celle que j’étais?

Une amie m’a alors dit un jour « Prendre soin de sa tête, c’est s’offrir un merveilleux cadeau à soi-même ! ». J’en ai eu le souffle coupé et ai immédiatement pris rendez-vous chez une psy pour tenter de comprendre ce que je traversais. J’avais besoin de mettre un mot sur mon ressenti et mes émotions.

Lors de nos rendez-vous, j’ai tout dit, tout craché, tout déballé et rien que ça, ça m’a fait un bien fou. Je me suis sentie plus légère et j’avais l’impression de me confier à une amie. Puis, rdv après rdv, elle m’a aidée à enfin comprendre.

Je vivais une matrescence: j’étais devenue mère, ta maman, et traversais donc depuis un chamboulement identitaire majeur (comme une crise d’ado). Je n’étais et ne serai plus jamais la même. J’ai aussi compris que c’était le jour de ta naissance que je me suis identifiée pour la première fois comme étant une adulte (à 28 ans, c’était le moment).

Voilà enfin la pièce du puzzle qu’il me manquait durant tous ces mois et que mes yeux hagards cherchaient déjà à la maternité. Mon regard est revenu et aujourd’hui, je me sens de nouveau moi-même.

Je me félicite chaque jour d’avoir osé aller voir une psy, d’avoir pris soin de ma tête, de moi-même et d’avoir cherché à comprendre qui j’étais devenue. Si je l’ai fait, c’est aussi un peu pour toi. Il n’y a aucune honte à prendre soin de soi, sache-le. Au final, c’est comme aller chez le médecin, le masseur ou l’ostéopathe mais pour l’esprit (et ça, ça change tout!).

Comme quoi, on peut vivre une belle grossesse, un merveilleux accouchement et tomber de 25 étages durant son post-partum. Chaque vécu est légitime et chaque histoire est belle à raconter.

Je suis aujourd’hui fière du chemin parcouru et de la mère que je suis pour ton frère et toi. Je suis désormais en paix avec ma nouvelle identité. Mon cerveau a permis à l’amour et au bonheur de s’installer et je ne les laisserai plus jamais partir. Promis!

Je regarde maintenant cette photo avec un empathie, une bienveillance et une tendresse énorme. J’en ai les frissons à chaque fois. ????✨ Un jour, je te la montrerai et je t’expliquerai le chemin qu’on a fait ensemble, main dans main.

Le post-partum est un vrai tsunami, un ouragan démolissant tout sur son passage et pourtant, ce chaos me manque. Ces instants ont été purs, crus, émotionnellement intenses et criants de vérité. Cette intensité fait que je ne me suis jamais sentie aussi vivante que dans ces premiers instants de ta vie. Et au final, rien ne compte plus.

A., mon premier bébé, avec ta naissance, c’est aussi moi qui suis née, moi la mère, la maman. Merci de m’avoir autant appris et de m’avoir ouvert les yeux sur un nouveau monde. Je t’aime du plus profond de mon être.

Ta Maman ❤️

Yasmine

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Mon post-partum

Mon post-partum

Mon bébé d’amour,

Bientôt deux ans que tu fais partie de nos vies. J’ai toujours imaginé la maternité comme quelque chose de magique, une rencontre incroyable, un coup de foudre immédiat. Et pourtant cela ne s’est pas passé ainsi ! J’ai fait un baby blues assez fort à ta naissance qui s’est, je le pense, transformé insidieusement en dépression post-partum.

Ce n’est que maintenant, à l’aube de tes deux ans que je me sens totalement bien dans mon rôle de maman, épanouie, heureuse de passer toutes mes journées avec toi et je ne changerais cela pour rien au monde. Ces 20 premiers mois ont été jalonnés de hauts et de bas et j’ai souvent culpabilisé de ne pas être pleinement épanouie dans ce rôle, moi qui ai TOUJOURS voulu des enfants (et pas qu’un seul !).

A la suite d’un gros « down » après ton premier anniversaire et avec l’aide de ma psychologue et de ma doctoresse, nous avons décidé qu’il serait bénéfique que je prenne de la sertraline.
Grâce à ces médicaments, à ma thérapie et au temps qui avance, je me sens bien avec moi-même, bien dans mon couple et bien avec toi mon petit garçon.

Parfois, les choses ne se passent pas (du tout) comme on se l’imaginait et c’est difficile de l’accepter. Prendre du temps pour soi, être indulgent avec soi-même, s’entourer de personnes bienveillantes et de professionnel-le-s en qui on a confiance est primordial selon moi.

Quand je n’allais pas bien, je pensais que je ne verrais jamais le bout du tunnel et crois moi, la lumière revient plus rapidement que ce que l’on imagine.

On ne le répétera jamais assez et c’est une réalité, la naissance d’un enfant est un chamboulement. Pour certains plus serein que pour d’autres et c’est ok !

J’apprends à accepter de ne pas être une maman parfaite pour toi, mais celle dont tu as besoin, chaque jour de ta vie.

Je t’aime mon Thibaud, aujourd’hui et pour toujours

Ta Maman

Julie

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