Faire le deuil de ne pas avoir d’enfant

Faire le deuil de ne pas avoir d’enfant

Chez Parentalescence, on est d’avis qu’il y a de la place pour tous les parents et il nous tient à cœur de mettre à l’honneur, ici, ceux qui rêvent leur enfant dans leur tête mais qui ne les tiennent pas dans leurs bras. Il s’agit ici de mettre des mots sur ce que vivent ceux qui doivent faire le deuil de ne pas avoir d’enfant biologique.

En effet, la nature et la vie étant parfois très injustes, il arrive que certaines personnes rêvent d’avoir un enfant, que les planètes ne s’alignent pas et que ce désir ne soit malheureusement pas assouvi. Quelles qu’en soient les raisons, certaines personnes doivent vivre au quotidien avec le fait qu’elles ne peuvent pas avoir d’enfant et qu’elles n’en auront jamais. Ainsi, elles doivent donc entreprendre un processus de deuil et d’acceptation difficile et douloureux.

Comme tout deuil, la souffrance de la personne ne devrait pas être minimisée, car elle affecte tous les aspects de sa vie : sociale, professionnelle, conjugale, personnelle, etc. Au contraire, il est important de la reconnaître et de la valider. Impossible de déterminer l’intensité et la durée du deuil de la personne concernée, ni les dimensions psychologiques qu’elle va toucher. Dans ce processus, elle aura besoin de temps pour se reconstruire et, selon son histoire personnelle, sa projection de la parentalité, l’histoire de son couple, le désir d’enfant non-assouvi peut conduire à une dépression.

En discutant avec une amie désirant depuis plusieurs années tomber enceinte, elle m’explique que ce qui est difficile, c’est de ne pas y penser alors que tout conduit à y penser. Ces pensées sont envahissantes et viennent toucher tous les aspects de la vie quotidienne : regarder un film, voir une publicité, croiser une famille, une femme enceinte, apprendre que telle ou telle est enceinte, traverser le rayon enfant d’un magasin, etc. Tout fait tout le temps penser à la parentalité souhaitée. Par ailleurs, elle explique le difficile moment où une amie lui annonce sa grossesse. Elle dit qu’elle ressent toujours deux émotions simultanées : la joie sincère ressentie pour son amie mais elle est vite envahie par le renvoi à son propre désir, l’envie et la tristesse. Elle exprime aussi la charge psychologique culpabilisante qui ne la quitte jamais lorsqu’elle boit de l’alcool, fume, fait intensément du sport, etc., car à chaque fois, elle se dit : “Et si j’étais enceinte ?”. Cela envahit ces moments en rendant ces plaisirs coupables. Elle a également décidé de prendre quelques distances avec certains amis ayant des enfants, non sans peine mais cela la faisait trop souffrir de les côtoyer.

Si tu es dans la même situation que mon amie, que tu te reconnais dans ces propos, n’hésite pas à en parler à quelqu’un de confiance, ne reste pas seul-e avec ta souffrance. La partager fait partie du processus du deuil. Il n’y a aucune honte à avoir, tu n’es évidemment pas responsable de ce que tu traverses. Essaie aussi de trouver un groupe de parole, un cercle d’ami-e-s vivant la même situation que toi ou un-e professionnel-le (psychologue, médecin, etc.) pouvant t’accompagner dans ton cheminement.

Sache que nous sommes conscientes de la forme de parentalescence que tu traverses, qu’elle est légitime et qu’elle existe quel que soit le dénouement de ton aventure. Nous pensons à toi. ✨

Yasmine

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Syndrome du bébé secoué

Syndrome du bébé secoué

Nous avons envie de te parler de ce syndrome qui est certes tragique et traumatisant, mais qui arrive malheureusement bien plus qu’on ne le pense.

Le syndrome du bébé secoué survient lorsqu’un adulte secoue un bébé par exaspération ou épuisement face à des pleurs qu’il ne supporte plus. En secouant le bébé à bout de bras, sa tête va pencher d’avant en arrière et son cerveau va venir cogner contre la boîte crânienne de façon rapide, violente et répétée.  Cela peut créer des lésions cérébrales graves, qui peuvent conduire à une handicap moteur et/ou cérébral voir même qui peuvent parfois être fatales.

Il peut aussi arriver qu’un adulte secoue un enfant suite à un malaise, en pensant « faire juste » pour le réveiller. Si cela t’arrive, appelle le 144 et ne le secoue surtout pas.

Certains bébés sont aussi parfois secoués lors de jeux inadaptés à leur âge (avant un an), comme par exemple faire sauter son enfant sur les genoux de façon énergique sans tenir la nuque.

Mais dans la plupart des cas, les bébés secoués le sont par une personne qui ne supporte plus les pleurs ou les cris.

Que faire si tu te sens à bout, nerveux-se, fatigué-e par les pleurs de ton bébé ?

  • Installe ton bébé en toute sécurité dans son lit
  • Quitte la chambre
  • Appelle une personne de confiance (ta famille, un-e ami-e, un-e voisin-e,…)
  • Téléphone à ton-ta sage-femme, l’infirmière petite enfance, le-la pédiatre ou amène ton enfant à l’hôpital

Mieux vaut laisser ton bébé hurler plusieurs minutes, le temps que tu te calmes, reprennes tes esprits ou qu’une personne qui puisse prendre le relai arrive. Le bébé n’en gardera aucune séquelle permanente et ça sera toujours moins pire que de le secouer.

Le SBS est recensé comme une des maltraitances infantiles les plus graves. La prévention est donc primordiale.

As-tu déjà entendu parler de la phobie d’impulsion ? C’est la peur obsédante de faire du mal à son bébé. Par exemple, cela peut se caractériser par la crainte de blesser son bébé, de le faire tomber, de l’agresser physiquement ou sexuellement. Nous consacrerons un article spécifiquement à ce thème mais surtout, ne t’inquiète pas et ne culpabilise pas si cela devait te traverser l’esprit. Cela arrive à la plupart des parents, autant les mères que les pères. Il y a une immense, gigantesque différence entre le penser et réellement le faire.

Courage, nous pensons à toi et comprenons que ce n’est pas facile, surtout lorsque les nuits sont courtes et que bébé pleure sont incessants.

L’émission 36,9° de la RTS y a consacré un épisode :

https://pages.rts.ch/emissions/36-9/9972000-bebes-secoues-un-drame-sans-fin.html

Julie

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La Babymoon ou lune de miel pré-bébé

La Babymoon ou lune de miel pré-bébé

Venue directement des États-Unis (on ne change pas une équipe qui gagne), la babymoon ou, en français, lune de miel pré-bébé est une coutume ou tradition qui voudrait que le couple (ou le parent solo d’ailleurs) consacre du temps pour soi, pour se ressourcer, se détendre et se retrouver avant le bouleversement de la naissance. Alors, comme pour tout, soit on est pour, soit on est contre. Chez Parentalescence, chacun-e fait ce qu’il-elle veut! 

Il existe mille en une façon de faire sa babymoon en réservant un massage spécial femme enceinte, en prenant une nuit d’hôtel avec Spa, en découvrant une nouvelle ville ou en préparant un super pique-nique romantique, par exemple. Choisis ce qui te convient et te fait envie. Par ailleurs, si ta grossesse est compliquée et présente des risques, si tu es alitée ou présente un risque d’accouchement prématuré ou même si ça ne te fait pas envie du tout, fais une croix sur ta babymoon. Mais pas de panique, ça ne change rien, il n’y a aucune obligation et aucune conséquence si tu ne la fais pas. 

Cependant, je pense que si tu en as l’envie (et les moyens), ça vaut toujours la peine de prendre un peu de temps pour soi surtout avant l’arrivée d’un bébé. Aujourd’hui, le mouvement “babymoon” prend une ampleur de plus en plus commerciale et il existe mille et une formules pour faire sa babymoon. Choisis donc ce qui te convient à toi et à ton-ta partenaire, même si ça sort des sentiers battus. Le but est, au final, que VOUS ayez du plaisir, donc no limit à l’imagination.

Vu qu’au premier trimestre tu peux être mise K.O. par la fatigue, nausées, etc. et qu’au troisième trimestre, tu peux risquer un accouchement prématuré, la meilleure période semble donc être le 2e trimestre (entre 3 et 6 mois de grossesse). Il y a juste quelques précautions à prendre en fonction de la babymoon choisie :

  • Pas de jacuzzi ou sauna au-dessus de 38°C, car il est déconseillé de faire monter ta température corporelle trop haute.
  • Pas de massage qui ne soit pas spécifié “spécial femme enceinte” et pratiqué par un-e professionnel-le.
  • Couvre-toi bien du soleil avec un SPF 50 et un grand chapeau pour éviter un “masque de grossesse” (taches brunes) sur le visage.
  • Continue à faire attention à ce que tu manges pour éviter une contamination à la toxoplasmose et listériose.

Pour ma part, pour ma première grossesse, nous sommes partis quelques jours à Venise. C’était génial de profiter de ce temps à deux, de manger au restaurant, de visiter plein de musées et de prendre le temps de se projeter dans notre future vie. J’en garde un super souvenir et y repense avec beaucoup de tendresse. Pour ma deuxième grossesse, nous avons réservé une nuit dans un hôtel à la montagne avec un Spa. Comme nous étions déjà parents, ça nous a fait beaucoup de bien de nous retrouver en tête-à-tête, de nous consacrer pleinement à ce 2ème bébé, de nous détendre et surtout de ne rien faire. C’était super aussi ! ????

J’espère que tu pourras profiter d’une petite parenthèse enchantée avant l’arrivée de ton bébé pour prendre soin de toi avant de prendre soin de lui. ✨❤️

 

Yasmine

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