La PMA pour les couples homosexuels

La PMA pour les couples homosexuels

Chez Parentalescence nous partons du principe que chaque Être Humain sur terre a le droit d’accéder à la parentalité, seul ou à deux. Pour nous, il n’y a pas de schéma familial idéal ou « juste », le plus important est l’amour apporté à son-ses enfant-s.

Rose et France nous offrent leur témoignage et leur parcours du combattant pour avoir le bonheur d’accueillir leur fils dans leur famille.

Rose (29 ans) et France (29 ans) sont en couple depuis bientôt 10 ans. Depuis toujours c’était clair entre elles que Rose porterait le bébé.

En 2017, dès le moment où toutes les deux étaient prêtes à fonder une famille, elles ont commencé à chercher une clinique hors de la Suisse, car actuellement, seul un couple hétérosexuel peut avoir recours à une insémination et/ou une fécondation in vitro en Suisse. Attention ! ces informations vont changer avec la votation du 26 septembre ! Le mariage pour tous a été accepté par le peuple Suisse ! Stay tuned 😉

Rose et France ont commencé leurs recherches sur internet, elles ne trouvaient aucun forum, aucune information sur des sites suisses et se sont donc tournées vers des sites français, beaucoup plus fournis.

Elles ont pris le temps de comparer les différentes cliniques proposées, que ce soit au niveau des conditions, du taux de réussite, du prix, etc.

Rose et France se sont tournées vers l’Espagne après avoir éliminé les cliniques danoises, moins pratiques pour s’y rendre et les cliniques belges, qui demandaient notamment des entretiens psychologiques assez poussés. Pour elles, elles n’avaient pas à prouver qu’elles étaient « capables » d’avoir un enfant (ce que les hétéros ne doivent pas faire !!!) et ne voulaient donc pas se soumettre à ce genre de tests.

On pourrait se dire « Aïe je ne parle pas l’espagnol ! » et bien ce n’est pas du tout une barrière, car le personnel parle entre une à quatre langues et donc très souvent le français. D’ailleurs les entretiens téléphoniques et les mails se font en français.

Rose et France ont finalement sélectionné la clinique Girexx (https://girexx.barcelona/fr/) à Barcelone.

Voici les différentes étapes de leur aventure :

  • Choisir la clinique
  • Trouver un-e gynécologue en Suisse qui était d’accord de les suivre
  • Appeler la clinique pour connaître le protocole
  • Créer un compte sur leur site
  • Faire les examens médicaux en Suisse (frottis, échographie vaginale, hystérosalpingographie, groupe sanguin, hormonologie, sérologie, etc.)
  • Envoyer les résultats à la clinique
  • La clinique informe quand il faut commencer les injections pour la stimulation ovarienne (1er jour des règles) et envoie l’ordonnance. Le personnel est très disponible par téléphone s’il y a un souci avec les injections par exemple.
  • 2-3 rendez-vous de contrôle chez le-la gynécologue en Suisse pour voir le développement des follicules (au 14ème jour). Attention ! les rendez-vous peuvent tomber sur n’importe quel jour de la semaine, vu que c’est en fonction des cycles. Il est important d’en parler avec le-la gynécologue avant pour être sûr qu’il-elle soit disponible (même un dimanche).
  • Envoyer les informations par mail à la clinique. Cette dernière répond dans l’heure et il y a deux possibilités :
    • Il faut encore faire une injection, puis le déclenchement de l’ovulation le lendemain et 36h après il faut être à la clinique.
    • Les follicules ne sont pas matures donc il faut encore faire 48h d’injections.
  • La clinique donne le feu vert pour le déclenchement. Il faut être 36h après en Espagne (trouver un vol, etc.). Le rendez-vous à la clinique est très rapide : arrivée, injection, départ !
  • 14 jours après l’insémination il y a deux options :
    • Soit les règles arrivent
    • Soit il faut faire un test de grossesse, puis une prise de sang chez le-la gynécologue
  • Si le test est positif : informer la clinique et à partir de là, le suivi se fait en Suisse et la grossesse est considérée comme « normale ». A la naissance, il faudra demander une attestation qui prouve que le bébé est né sous X du père.
  • Si le test est négatif : informer la clinique qui demandera si on souhaite recommence le traitement directement ou si on attend un ou plusieurs mois.

Après 4 inséminations négatives, la clinique propose une fécondation in vitro.

Dans le cas où il faut faire plusieurs inséminations, le personnel prend le temps pour les questions, il demande comment va la future maman, la partenaire etc.

Informations complémentaires sur la clinique Girexx :

  • Tout le processus est très encadré légalement.
  • Chaque patient a deux répondants, ce sont donc toujours les mêmes personnes à qui on a affaire.
  • Pour le choix des embryons, la clinique regarde les sérologies, le groupe sanguin et le physique de la mère qui porte et du-de la partenaire (pour être au plus proche).
  • Les informations suivantes sont données sur le donneur : couleur des yeux, des cheveux, de la peau, groupe sanguin et qualité du sperme.
  • Un donneur peut offrir son sperme pour 10 bébés maximum.
  • La clinique veille à ce que les autres enfants du même donneur ne soient pas trop proches géographiquement.
  • Si on souhaite un deuxième enfant, le donneur peut être le même que pour le premier (selon les délais ou réservation possible).
  • Dans le cas d’une deuxième grossesse, s’il n’y a pas de problèmes qui sont apparus entre temps, certains examens médicaux ne seront pas demandés une seconde fois.

En Espagne, le don de sperme est anonyme. Toutes les cliniques font signer un contrat de confidentialité au donneur. Le seul cas où la clinique peut rechercher le père, c’est si l’enfant a un grave problème de santé.

Le prix d’une insémination, sans les médicaments, sans les consultations gynécologiques, ni les trajets est d’environ 800 à 1500 euros. Pour une fécondation in vitro, le prix est d’environ 3000 à 4000 euros.

Rose et France ont accueilli leur merveilleux petit garçon en avril 2019. Actuellement, France fait les démarches pour adopter leur fils et être légalement sa maman. Elle nous parlera de son parcours semé d’embuches dans un prochain article !

Les conseils de Rose et France :

  • En parler avec son employeur avant de commencer pour avoir son « accord », car on ne sait jamais quand les rendez-vous tombent et il faut partir « à la der » pour aller faire les inséminations.
  • En parler aussi avec ses collègues pour pouvoir s’arranger avec les jours de congé, faire des échanges, etc.
  • Le soutien de l’entourage est très important ! Elles ont une belle solidarité autour d’elles et en sont reconnaissantes. Ce sera d’autant plus important si elles souhaitent avoir un deuxième enfant, car il faudra garder leur fils « au pied levé » !

Nous vous conseillons fortement d’acquérir l’ebook « La PMA – le guide » de Léa Cayrol sur le site : https://www.leaetcapucine.com/boutique

Tu peux aussi visiter le site Suisse des familles arc-en-ciel : https://www.regenbogenfamilien.ch/fr/rechtliche-situation-von-regenbogenfamilien/ 

Merci infiniment à Rose et France pour leur témoignage et le chouette moment d’échange passé ensemble ! Et bravo pour votre magnifique petit garçon !

Julie

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Témoignage d’une Maman solo

Témoignage d’une Maman solo

Nous te partageons le témoignage de M., 34 ans, vivant en Suisse, qui a fait le choix de vivre l’aventure de maman solo. Merci infiniment de nous avoir confié ton histoire !

Je suis maman d’un magnifique garçon de 11 mois né par insémination artificielle en Espagne. Je suis donc célibataire et élève mon fils seule. Cela a été un choix sans vraiment en être un. A l’aube de mes 30 ans, j’ai vécu une séparation et je n’ai pas retrouvé un compagnon avec qui fonder une famille. C’est au cours d’une discussion avec une amie que j’ai commencé à me renseigner sur la possibilité de faire un enfant avec un donneur. Après plusieurs recherches, j’ai opté pour une clinique dont les avis étaient positifs. J’ai été une première fois sur place pour me faire une idée plus concrète de la clinique. J’ai eu un rendez-vous avec une gynécologue qui m’a expliqué la procédure pour une insémination artificielle avec donneur. C’était en octobre 2019.

Durant le mois de janvier 2020, j’ai dû faire trois échographies avant de pouvoir prendre l’avion pour effectuer mon insémination en Espagne. Le 7 février 2020, je suis partie en avion et le 8 février, j’ai eu mon insémination. Deux semaines plus tard, j’apprenais que j’étais enceinte. La grossesse s’est très bien passée. L’accouchement s’est également très bien passé même si les premiers jours ont quand même été éprouvants et difficiles.

Ce qui a été le plus compliqué, c’était le retour à la maison et les premières semaines où il fallait être constamment disponible pour bébé. J’ai eu le soutien de quelques amies qui venaient régulièrement pour me permettre de me reposer et recharger mes batteries. J’ai aussi eu la chance d’avoir une mère très présente et aidante. Elle m’apportait des plats et prenait le relai quand j’en avais besoin. Mon fils adore sa grand-mère et passe beaucoup de temps avec elle.

Maintenant, j’ai trouvé un bon rythme même s’il y a des moments difficiles, comme les maladies ou encore l’adaptation à la crèche. Mais je crois que ces inquiétudes sont les mêmes que l’on soit seule ou en couple.

Je travaille 3 jours et demi par semaine. Il va trois jours à la crèche et ma mère le garde un jour. Pour l’organisation, je prépare les compotes et les purées le vendredi en fin de journée, quand ma mère est là. Souvent, elle va chercher les légumes à la ferme le jeudi matin.

J’ai fait le choix de travailler à 80% ce qui me permet d’avoir un jour et demi de congé dans la semaine pour pouvoir passer du temps avec mon bébé. Financièrement, cela demande quelques adaptations comme l’achat d’habits et de jouets d’occasion.

J’ai parfois peur de ne pas y arriver toute seule et il m’arrive de remettre en question mon choix car il faut pouvoir l’assumer. La plupart des personnes ont très bien réagi et réagissent très bien quand ils apprennent que mon fils a été conçu par insémination artificielle. Mais quand on fait un choix qui n’est pas dans la norme, on doit aussi faire face aux préjugés et aux critiques. On me souligne de temps en temps que mon fils souffrira tôt ou tard de ne pas connaître son géniteur. Je fais confiance à mon bébé et je me fais confiance. Il connaît son histoire, je serai là pour répondre à ses questions. Je fais et ferai du mieux que je peux pour qu’il s’épanouisse en grandissant. Malgré tout, une part de mystère et de doutes subsistera quant à ses éventuelles souffrances futures. Dans tous les cas, c’est un enfant qui a été profondément désiré et qui est très entouré et choyé.

Il emplit mon cœur de bonheur et de joie. Je suis profondément heureuse et comblée dans mon rôle de maman. 

Julie

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Association Supermamans

Association Supermamans

L’association SuperMamans est un réseau de bénévoles qui soutiennent des familles après l’arrivée de leur-s nouveau-x né-s en apportant un repas ainsi qu’un temps de discussion.

Les bénévoles sont appelées les « MamansCadeau ». C’est une personne qui a ou non des enfants, quel que soit son âge. Cette « MamanCadeau » offre un repas sain et prêt à être réchauffé à la nouvelle famille.

Elle peut aussi proposer une balade au parc, garder le-s autre-s enfant-s ou passer un petit moment à papoter avec la maman bichonnée.

La maman qui reçoit le repas ou le soutien s’appelle une « MamanABichonner ». Ce peut être une future maman, une nouvelle maman, une maman adoptante, une maman pour la première ou la xième fois. Elle accepte d’ouvrir sa porte à une personne inconnue venue pour la soutenir.

L’association œuvre dans toute la suisse romande. Des « MamansContact » s’occupent des différentes régions afin de mettre en lien les « MamansCadeau » et les « MamansABichonner ».

Le but de l’association est « d’apporter un peu de compagnie, un repas sain et gratuit et surtout, de soulager la famille dans les premiers temps de découverte et d’adaptation avec un nouveau-né. »

 

Je me suis moi-même inscrite en tant que « MamanCadeau ». Au début j’étais un peu réticente car je ne suis pas une grande fan de cuisine et je me suis donc dit que pour commencer je pourrais proposer mon soutien à travers des moments de partage, une balade ou autre.

Finalement, en recevant les premiers Doodle pour l’organisation des passages chez les « MamansABichonner », je me suis dit : « Lance-toi ! ». J’ai donc agendé deux passages chez deux mamans différentes. J’ai cuisiné 2 menus que je maîtrise avec mon fameux gâteau au chocolat 🙂

Lorsque j’ai amené ces repas à ces mamans, je me suis sentie utile et cela m’a fait plaisir de pouvoir les soulager d’un, voire deux repas (avec les restes), dans ces premiers moments où on ne trouve pas toujours le temps ni l’énergie de se faire à manger !

Je me réjouis déjà de pouvoir à nouveau apporter mon soutien 🙂

 

Si toi aussi tu souhaites bichonner des mamans ou si tu es enceinte et souhaite que des « MamansCadeau » viennent t’apporter un repas ou autre, inscris toi sur www.supermamans.ch

 

Julie

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Nos séjours à la maternité

Nos séjours à la maternité

Il me tient à cœur de partager avec toi mon ressenti par rapport à ce que j’ai vécu lors de mes deux séjours à la maternité lors des naissances de mes fils.

J’ai premièrement accouché en 2018, à la Clinique de la Source. Avant de tomber enceinte, j’ai contracté une assurance privée, me permettant d’accoucher en clinique, pour diverses raisons :

  • Je voulais accoucher en présence de ma gynéco (que j’aime d’amour).
  • Je voulais avoir une chambre seule
  • Mon mari pouvait rester dormir avec nous durant tout le séjour.

Durant mon séjour, je suis restée 4 jours (accouchement un mercredi soir et retour à la maison le dimanche matin). Voici ce que je referais :

  • Demander à mon mari de rester tous les soirs avec nous
  • Demander à ma mère de venir me tenir compagnie lorsqu’il devait s’absenter
  • Donner une lolette à mon fils lors dès la première nuit (pour pouvoir dormir un peu)
  • Prendre mon coussin de la maison
  • Demander à ce qu’on m’enlève vite les cathéters (que je ne supportais pas)

Ce que je changerais :

  • Refuser certaines visites (c’était les portes ouvertes ma chambre ????) et/ou au moins donner des plages horaires
  • M’octroyer des siestes (j’avais peur qu’une visite débarque à tout moment)
  • Dormir avec mon fils dans le lit d’hôpital
  • M’autoriser à avoir encore un gros ventre après l’accouchement
  • Regarder la télévision (je me disais que j’étais une mauvaise mère si je regardais la télé plutôt que de m’occuper de lui…Bref !)
  • Faire du peau à peau
  • M’autoriser à confier mon fils quelques heures aux sage-femmes pour pouvoir me reposer (je croyais encore au concept de la mère parfaite…)
  • Être mieux accompagnée pour son premier bain (je n’ai pas pensé à lui mettre les pieds contre la paroi de la baignoire et donc il a hurlé…????)
  • Allaiter à la demande sans regarder l’heure

Lors de mon deuxième accouchement, en 2019, j’ai également accouché à la Clinique de la Source, et suis aussi restée 4 jours (accouchement le mardi matin et retour à la maison le vendredi soir). Voici ce que je referais :

  • Prendre mon propre coussin d’allaitement
  • Donner une lolette à mon fils dès la première nuit (pour pouvoir dormir un peu)
  • Prendre mon coussin de la maison
  • Demander à ce qu’on m’enlève vite les cathéters (que je ne supportais pas)
  • Dormir avec mon fils dans le lit d’hôpital
  • Le laisser quelques heures aux sage-femmes pour pouvoir me reposer
  • Accueillir le grand frère avec le bébé dans le berceau pour qu’il ne soit pas jaloux de le voir dans mes bras (et lui offrir un jouet)
  • Limiter les visites
  • Regarder la télévision sans culpabiliser

Ce que je changerais :

  • Plus de peau à peau
  • Demander un deuxième bain pour bébé (le premier a été écourté, car il a fait ????????), afin de prendre le temps.
  • Que mon mari puisse dormir au moins la première nuit avec nous. Il n’y avait pas de lit d’appoint donc il est rentré quelques heures après l’accouchement pour aller dormir ????.

Je sens que j’étais mieux armée et mieux dans mes baskets de maman la deuxième fois, donc c’est la preuve que l’information et le partage d’expérience sont la clé d’une parentalité décomplexée et sereine. J’en suis convaincue !

Bon séjour à tou-te-s et belle rencontre avec vos bébés ! ✨

Yasmine

J’ai envie de partager avec toi mon séjour à la maternité, les choses que j’aurais faites pareil et celles que j’aurais changées.

J’ai accouché à la Clinique de la Source à Lausanne. Je suis entrée à la maternité le vendredi 1er novembre vers 2h30 et suis ressortie mardi 5 novembre en fin de journée. J’y suis donc restée 5 jours et 4 nuits.

Ce que je referais :

  • N’accepter que les visites de nos parents, nos sœurs, le parrain et la marraine
  • Avoir mon ordinateur avec moi pour terminer mes albums photos de la grossesse
  • Avoir un livre et/ou un journal
  • Demander que l’on prenne soin de ma cicatrice avec un lavement

Ce que je changerais :

  • Faire plus de peau à peau avec mon bébé.
  • Le garder dans la chambre avec moi la nuit : j’ai laissé mon fils toutes les nuits en mode « il faut que je profite de pouvoir dormir tant qu’on peut s’en occuper ». Et même si c’est une réalité, un besoin, j’ai actuellement une forme de culpabilité de ne pas avoir gardé mon bébé H24 avec moi, alors qu’il venait de passer 9 mois dans mon ventre. Je pense que c’est aussi cela qui a accentué mon anxiété de rentrer et me retrouver « seule » la nuit. Ceci n’est que mon ressenti et le but est en aucun cas de te faire culpabiliser si tu as laissé ou gardé ton enfant ! J’ai fait ce que je pensais être juste sur le moment et je sais que je ne dois pas avoir de regret par rapport à cela.
  • Demander aux sages-femmes de m’installer mon bébé en cododo pour qu’il puisse dormir tout prêt de moi, car était ce dont il avait besoin.
  • Demander, dans la mesure du possible, un-e « référent-e » pour l’allaitement, avoir des informations complètes et en une fois : j’ai reçu beaucoup d’informations, toutes très utiles, mais en plusieurs fois, sur toute la durée de mon séjour et j’aurais préféré les avoir en une fois. Je pense que cela aurait été top d’avoir aussi un petit fascicule avec les positions, des conseils, etc.

Julie

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L’accouchement par le siège

L’accouchement par le siège

Bébé te réserve sa première surprise : il ne veut pas se retourner et se présente donc “en siège”. Cela veut dire qu’il n’a pas la tête en bas et présente ses pieds ou ses fesses en premier. Avant toute chose, sache qu’il existe différentes méthodes pour tenter de retourner ton bébé afin qu’il présente sa tête en bas :  

  • Acupuncture et moxibustion 
  • Différentes positions à faire (se coucher sur le dos et surélever son bassin avec des coussins ou se mettre à quatre pattes et faire le dos rond, etc.) de façon prolongée et répétée à la maison. 
  • Ostéopathie 
  • Haptonomie 
  • Hypnose 
  • Astuces de “Grand-Mère” telles que mettre une lumière forte sur le bas de votre ventre pour montrer la direction à adopter à bébé, mettre des écouteurs diffusant de la musique sur le bas du ventre, appliquer des poches chaudes sur le bas ventre et froides sur le haut du ventre, bébé préférant le chaud devrait se retourner, etc. Mais sans garantie de succès…
  • Etc.  

Il se peut qu’après avoir testé ces méthodes, bébé se soit retourné mais qu’il se remette la tête en haut quelque temps après. Rien n’est figé et c’est bébé qui décide au final. Il reste une option pour tenter de retourner ton bébé, il s’agit de la version par manœuvre externe. 

En résumé, un-e professionnel-le va te proposer, entre la 35e et la 37e sa, qu’à l’aide de ses mains, il pousse petit à petit ton bébé (sur ton ventre) afin qu’il se déplace jusqu’à avoir la tête en bas. Vu que le-la professionnel-le devra appuyer assez fort sur ton ventre pour pousser ton bébé, cela pourra te paraître douloureux. N’hésite pas à demander une sédation si besoin. Mais n’aie pas peur, toi et ton bébé serez sous étroite surveillance avec un monitoring installé tout au long de la manœuvre. 

Comme tout acte médical, cette méthode présente certains risques “mineurs”, tels que contractions, saignement vaginaux et diminution du rythme cardiaque. Il se peut aussi que bébé ne veuille pas se retourner du tout, et dans certains cas exceptionnels, présenter une souffrance fœtale nécessitant une césarienne d’urgence. Mais pas de panique, à ce stade de la grossesse, ton bébé sera prêt à la vie extra-utérine en cas de naissance avant terme.  

Une fois la version terminée, tu resteras sous surveillance monitorée quelques heures pour vérifier que ton bébé va bien. Il se peut qu’il se retourne aussi même après une version.  

S’il reste la tête en haut, ton-ta gynécologue te proposera, selon les circonstances (poids-taille du bébé, taille de ton bassin, etc.), soit une césarienne soit un accouchement voir basse par le siège. Dans ce cas-ci, ton bébé naîtra soit avec les pieds en premier (siège complet), soit avec les fesses (siège décomplété). Longtemps banni des maternités et évité par les professionnel-le-s, l’accouchement par le siège est désormais de plus en plus pratiqué donc n’hésite pas à dire à ton-ta gynécologue ton souhait d’accoucher par voie basse, si c’est le cas. 

Le but de cet article n’est pas de te donner tous les détails de ces différentes manipulations et techniques d’accouchement mais plutôt de t’informer de ce qui existe et est possible afin que tu poses les bonnes questions aux professionnel-le-s qui te suivent et que tu puisses être actrice de ta grossesse et de ton accouchement au maximum ! Tout cela peut te paraître impressionnant voire inquiétant mais ne t’inquiète pas, les professionnel-le-s qui t’entourent savent ce qu’ils font et vont tout faire pour qu’au final, tu sois avec ton bébé dans les bras, qu’il soit né par la tête ou les pieds. ????  

Belle fin de grossesse, bel accouchement à toi et surtout, belle rencontre ! ✨ 

Yasmine

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